Fou de colère, un homme de 51 ans avait menacé et giflé sa voisine à Pleslin-Trigavou, près de Dinan (Côtes d’Armor) le 19 octobre 2018. (©sluehr3g / Pixabay)
Le conflit de voisinage a fini par mal tourner. Depuis plusieurs années, le prévenu, un homme de 51 ans, tente de vendre sa maison à Pleslin-Trigavou, près de Dinan (Côtes d’Armor). Pour se faire, il souhaitait racheter à ses voisins une parcelle de 100 m2 enclavée entre les deux propriétés.
Mais depuis quatre ans, les négociations peinent à se conclure. À la suite d’un ultime refus d’achat d’un acquéreur, l’homme, hors de lui, pénètre par effraction chez sa voisine, armé d’un fusil calibre 16 à canon scié le 19 octobre 2018 entre 20 h 30 et 21 h.
LIRE AUSSI : Faits divers. Deux morts dans le crash d’un avion de tourisme près de Dinan
« Je ne l’ai jamais tenu en joue »
Comme tous les soirs, la victime regardait la télévision dans son salon. Son mari était parti se coucher à l’étage. Le prévenu est rentré par la porte de la cuisine qui était restée ouverte. Elle se souvient :
J’ai vu qu’il avait quelque chose dans sa main. J’ai d’abord cru que c’était un parapluie avant de comprendre qu’il s’agissait d’une carabine.
L’homme a ensuite forcé la victime à s’asseoir sur une chaise en face de lui et lui a donné des gifles à cinq reprises. « Mes lunettes ont volé, je me suis reculée et je suis tombée en percutant le canapé », ajoute-t-elle. Par un geste, accidentel selon le prévenu, il a tiré dans le buffet du salon. Le prévenu ajoute :
Je n’ai jamais voulu lui faire du mal. Je ne l’ai, à aucun moment, tenu en joue.
En perquisitionnant son domicile, les gendarmes ont retrouvé plusieurs autres armes dont des grenades à plâtre, un pistolet d’alarme, une carabine à plomb et un pistolet à plomb. « Des souvenirs de ma carrière militaire », explique-t-il.
4 780 € d’indemnisation
Après avoir conclu un accord sur le prix de vente, le quinquagénaire est parti en faisant la bise à sa voisine, tout en la menaçant de représailles si elle venait à parler. Des ecchymoses et un coquard ont été constatés lors de l’enquête sur le visage de la victime.
Depuis les faits, la femme souffre de stress post-traumatique et bénéficie d’un suivi psychologique. Conscient des conséquences de son acte, le prévenu a présenté à plusieurs reprises ses excuses et exprimé des regrets. Il a été condamné à cinq mois de prison avec sursis et doit régler 4 780 € d’indemnisation.
Il sera mis à l’épreuve durant deux ans avec obligation de soins et de fixer sa résidence à une autre adresse. Il lui est interdit de porter une arme pendant cinq ans.
