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Conseil départemental de la Marne : les vœux de colère et d'espoir du président Christian Bruyen pour 2019

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Christian Bruyen, président du Conseil départemental de la Marne, a listé ses vœux pour la nouvelle année devant un parterre d'élus. On reconnaît ici notamment le maire de Sézanne, Sacha Hewak, et la conseillère départementale (Sézanne - Brie et Champagne) Danielle Bérat.

Christian Bruyen, président du Conseil départemental de la Marne, a listé ses vœux pour la nouvelle année devant un parterre d’élus. On reconnaît ici notamment le maire de Sézanne, Sacha Hewak, et la conseillère départementale (Sézanne – Brie et Champagne) Danielle Bérat.

C’était donc lundi 21 janvier que le président du Conseil départemental de la Marne, Christian Bruyen, a présenté ses vœux pour la nouvelle année. Il l’a fait, comme c’est une coutume à Châlons-en-Champagne, en compagnie et en même temps que le préfet Denis Conus. Une simultanéité qui réjouit d’ailleurs le président Bruyen qui a commenté ainsi ce moment : « C’est une bonne chose car cela témoigne des relations que nous entretenons au quotidien. »

« Le pouvoir manque de capacité d’écoute »

Une bonne entente avec le représentant de l’État qui ne s’étend pas jusqu’au gouvernement puisque Christian Bruyen, après avoir rendu hommage et apporter son soutien aux forces de l’ordre et de sécurité, « très largement mobilisées ces dernières semaines », a abordé frontalement la crise que traverse notre pays : « Certes, j’entends la colère, le désespoir que se sont exprimé ces derniers temps et je condamne les gestes de violence auxquels se sont livrés certains. Mais au-delà des revendications catégorielles, ce qui s’est d’abord exprimé est avant tout le sentiment que le pouvoir central manque terriblement de capacité d’écoute. Disons-le, ce sentiment est partagé par l’ensemble des élus locaux. »

« Des velléités recentralisatrices »…

Et le président d’expliciter sa pensée par ces mots : « Alors que notre pays s’est engagé depuis bientôt 40 ans dans un processus de décentralisation visant à améliorer l’action publique locale et territoriale, nous sentons des velléités recentralisatrices animer certains esprits parisiens. Ces gens qui, lorsqu’ils sont amenés à circuler au-delà du périphérique, doivent d’abord se préoccuper de vérifier que leur carnet de vaccination est à jour ! En tout cas, je le suppose, tant ils semblent ignorer la situation des territoires, ce qu’attendent leurs habitants. Les collectivités locales sont brocardées, pour leur gestion, alors que l’État ne tient pas ses engagements financiers à leur égard. »

Après avoir rappelé que la solidarité nationale passait par les départements, qui financent notamment le RSA, il ajoutait : « Il est pour le moins surprenant que l’État veuille limiter les dépenses des collectivités, alors qu’il contribue lui-même à les augmenter. Ceci est d’autant plus injuste que ces mêmes collectivités, et en particulier le Département de la Marne, ont, plus que largement, et depuis longtemps, entrepris les efforts internes de gestion que l’État lui-même peine à s’imposer. »

« On modifie le paysage institutionnel »

Le président Christian Bruyen a donc dénoncé certaines réformes des années dernières : « Il faut bien le dire, cela fait quelques années, qu’à coup de réforme, on modifie le paysage institutionnel, sans que la promesse de voir la dépense publique baisser ait été tenue. Et pire encore, en adoptant des principes d’économies fondés sur des phénomènes de massification des territoires, les fractures sont amplifiées :

– conduisant certains à se sentir toujours davantage oubliés…

– conduisant aussi au port du gilet jaune ou plus encore vers le repli individualiste, le populisme alors que c’est bien l’engagement collectif qui peut constituer le salut de notre pays. »

Le Grand débat, une chance, mais…

Mais l’élu a un espoir tout de même : « S’il est dommage de devoir en arriver-là, le Grand débat, malgré sa mise en place chaotique, constitue, pour les Républicains que nous sommes, une véritable opportunité, dont nous devons pleinement nous saisir pour autant qu’il ne serve pas de prétexte à des conclusions trop hâtives, en matière d’organisation, territoriale, par exemple, car certaines questions posées ont de quoi nous laisser dubitatifs. Certains ne font pas mystère, en effet, de leur volonté de réduire la place du Département alors que cet échelon territorial constitue un repère essentiel pour nos concitoyens, le dernier avec la commune, et plus encore depuis l’apparition des grandes régions. »

Enfin, le président du Conseil départemental de la Marne a rappelé les nombreuses actions de sa collectivité notamment sur les 4 200 km de routes, les 47 collèges publics… Il évoquait aussi les efforts portés vers le numérique éducatif, l’apprentissage des langues étrangères et la promotion d’une restauration scolaire plus qualitative

Jean-Michel ROCHET

Sur Twitter : @JMRochet


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