
La SNCF est revenue sur son choix de supprimer le TGV de 8h56 entre Metz (Moselle) et Paris. (©Illustration/Côté Quimper)
Victoire pour les élus face à la SNCF. Les dirigeants politiques s’insurgeaient de la suppression du TGV de 8h56 reliant Metz (Moselle) à Paris depuis le 9 décembre 2018.
La compagnie ferroviaire avait répondu à cette suppression par une recomposition de son offre et proposait à la place un train Ouigo, de l’offre à grande vitesse low-cost de la SNCF, pour un départ à 13h59. Une solution qui n’a pas du tout plu à la classe politique.
Lire aussi : SNCF : un TGV supprimé le matin entre Metz et Paris
Un manque de concertation
Les élus ont signalé leur mécontentement par un courrier adressé à Guillaume Pepy, le président de la SNCF, signé par le président de Metz Métropole, Jean-Luc Bohl, ainsi que le maire de Metz, Dominique Gros. Une pétition avait également été lancée en ligne.
Brigitte Rock-Schmitt, directrice de cabinet adjointe de Jean-Luc Bohl, a détaillé à Lorraine Actu les raisons de la défiance des élus face à la solution proposée par la SNCF :
On pensait que l’offre serait équitable, finalement, elle se dégrade. Ce n’est pas simple de réserver un Ouigo, surtout pour un voyage professionnel. Il y a également la problématique du déplacement Nord/Sud, avec la difficulté de se rendre à Lyon, Nice ou Marseille. Enfin, le train de 8h56 venait du Luxembourg et sa suppression coupait le lien avec Paris la matinée.
De manière générale, « la région Grand Est a pointé un problème de non concertation avec la SNCF », selon Brigitte Rock-Schmitt.
Lire aussi : TGV entre Metz et Paris : les élus s’inquiètent du maintien de la ligne, une pétition lancée
Le train finalement rétabli
Le directeur de l’axe TGV Est, Éric Vande Gehuchte, est parti à la rencontre de Jean-Luc Bohl et de Dominique Gros, ainsi que du président de la Région Grand Est, Jean Rottner, mardi 12 février. Selon la directrice de cabinet adjointe, il leur a présenté les grandes lignes de la politique actuelle de la SNCF sur l’augmentation de la clientèle sur les lignes à grande vitesse. « La SNCF pensait que le Ouigo le permettrait », rapporte-t-elle.
Face à cet exposé, les élus ont répliqué. « Jean Rottner s’est montré très ferme quant à la nécessité de rétablir le train et d’optimiser la concertation entre la SNCF et la Région », explique Brigitte Rock-Schmitt.
Heureux d’avoir obtenu avec @JeanROTTNER et D.Gros le rétablissement dès avril du TGV Metz-Paris de 8h56! Nous continuons nos échanges avec @SNCF sur l’amélioration de l’offre ferroviaire sur @MetzMetropole et la @regiongrandest
— Jean-Luc BOHL (@JLBOHL) 12 février 2019
La compagnie ferroviaire a accepté la requête des élus : « Un système de concertation pour les modifications de grilles horaires sera mis en place », selon la directrice de cabinet adjointe. De plus, le train de 8h56 sera bel et bien rétabli « début avril », sans plus de précisions pour l’instant.
Le Ouigo initialement ajouté pour pallier la suppression du TGV du matin sera maintenu, portant le total à 11 trains à grande vitesse entre Metz et Paris sur la journée.
La grille horaire d’hiver (de Metz à Paris)
6h23 → 7h50 (TGV inOui)
6h50 → 8h20 (TGV inOui)
7h26 → 8h50 (TGV inOui)
8h56 → 10h20 (TGV inOui)
10h56 → 12h20 (TGV inOui)
13h59 → 15h21 (Ouigo)
14h56 → 16h22 (TGV inOui)
16h56 → 18h20 (TGV inOui)
17h47 → 19h20 (TGV inOui)
19h42 → 21h05 (TGV inOui)
20h12 → 21h35 (Ouigo)