
Le « Petit Poucet » victime une fois de plus de vandes.
« Déjà que le commerce, ce n’est pas facile en ce moment, mais là, je sature ». Mme Robin, propriétaire du magasin « le Petit Poucet », à l’angle de la rue Notre-Dame et de la rue des Combattants, au cœur même de Loudéac, ne cache pas son ras-le-bol. Sa vitrine a été brisée, dans la nuit du jeudi au vendredi 7-8 février. Gratuitement. Il n’y a pas eu de vol. Juste le plaisir de casser. « Et ce n’est pas la première fois, je crois bien qu’au fil des années, toutes les vitrines y sont passées ». Et à chaque fois, il y a une franchise à payer auprès de l’assureur.
D’autres méfaits
La même nuit, les clôtures de protection d’un chantier de rénovation voisin, ont été arrachées et des poubelles renversées en centre-ville. « Les poubelles ? ça arrive au moins une fois par mois » se plaint un riverain. Quant aux commerçants, ils ne cachent pas leur lassitude :
depuis quelque temps, il y a toute une faune qui se balade la nuit dans les rues et qui commettent des dégradations… »
explique l’un d’entre eux, installé rue de Moncontour, tandis qu’un autre situé rue Notre-Dame, affirme : « cela fait des années que cela dure. Il y a du tapage nocturne, des jeunes qui sortent d’un établissement ouvert tard la nuit, et qui ne se gênent pas pour rayer les voitures, vider les poubelles, arracher les fleurs. Et puis il y en a qui se livrent à un drôle de trafic… ». Un troisième, dans la même rue, déplore :
On a l’impression que tout le monde s’en fout. Mais nous, nous sommes en première loge… Et contrairement à ce que les gendarmes disent, on a vraiment l’impression que cela se dégrade de plus en plus.»
Pour lutter contre ces méfaits, ils ne voient pas d’autres solutions : « il paraît que la municipalité veut mettre des caméras supplémentaires. Qu’elle les mette, vite, et en centre-ville. Celui qui n’a rien à se reprocher n’a rien à craindre. Et cela permettrait peut-être de calmer certains déliquants, ou d’en identifier d’autres… » explique l’un.
« Je sais qu’il y en a qui ne sont pas d’accord. Mais moi, j’ai envie de leur dire : « prenez un commerce en centre-ville, et vous verrez ». Je ne leur donne pas trois mois pour qu’ils changent d’avis sur la question ».