Vendredi 11 mars, sept vaches charolaises du troupeau de Jean-Joseph Desmares s’échappent. « Elles ont réussi à sortir de la stabule. Peut-être qu’à cause de la tempête, les attaches étaient-elles mal fixées ? », explique l’éleveur un rien désemparé.
Certes, il lui est déjà arrivé de voir une vache divaguer. « Mais elle n’allait pas bien loin et on la rattrapait dans la journée. » Là les fugueuses donnent du mal à leur propriétaire. Deux ont été récupérées leur jour même. Cinq ont divagué jusque hier. Trois ont été reprises.
« J’ai été obligé de faire venir un vétérinaire de Quintin pour les flécher. Les vétos de par ici ne sont pas habilités pour ce genre d’opération », continue Jean-Joseph Desmares. Il reste donc encore deux charolaises dans la nature.
« Depuis le début, il y a une quinzaine parfois vingt copains qui les cherchent. Dès qu’on en voit une, on appelle le vétérinaire de Quintin. Plus d’une demi-heure de route. Il faut alors qu’il s’approche à 15 ou 20 mètres de l’animal pour la flécher et l’endormir », continue l’éleveur.
Une est morte dans la nuit
Hier sur les trois fléchées, l’une des charolaises est morte dans la nuit. « C’est comme chez nous, le cœur sans doute » commente fataliste Jean-Joseph.
Élevées pour la consommation de viande, ces vaches stressées ne seront plus bonnes à vendre. « La viande devient noire avec trop de stress. » Une sacrée perte.
L’une des vaches a été percutée par une voiture dans la nuit de mercredi à jeudi. Sans dommage. « Imagine, si le conducteur avait été tué ! », lâche Jean-Joseph.
Serge MINOC (CLP)
Si vous repérez l’une des vaches en divagation : 06 26 43 81 63 ou 06 20 32 56 79.