
Le prévenu a été condamné à 400 euros d’amende. (©actu.fr)
La cour d’appel de Caen (Calvados) a allégé, mercredi 16 janvier 2019, la peine prononcée à l’encontre d’un automobiliste contrôlé en état d’ivresse dans le bourg de Longny-au-Perche (Orne), en septembre 2017.
Le pompier volontaire de 37 ans avait pris le volant avec près de deux grammes d’alcool par litre de sang.
Absent à l’audience, Michel* a été condamné à 400 euros d’amende. Le prévenu, qui a vu son permis de conduire suspendu pendant six mois, devra également effectuer, à ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière dans un délai de six mois.
Dans le bulletin n°2 du casier judiciaire
Surtout, contrairement à leurs confrères d’Alençon, les magistrats caennais ont estimé que cette condamnation devra bel et bien figurer au bulletin n°2 du casier judiciaire du prévenu, qui était jusque-là inconnu de la justice. « Cette demande n’est justifiée que par ses futures recherches d’emploi. C’est un peu léger », a tranché, un peu plus tôt, Marc Faury, l’avocat général.
Le trentenaire, père de deux enfants, avait été contrôlé par les gendarmes de Mortagne-au-Perche dans le bourg du village, peu avant 20 h. L’automobiliste venait de quitter des amis avec qui il avait partagé plusieurs verres, a souligné Marc Hedrich, le magistrat qui a instruit le dossier.
En première instance, le tribunal correctionnel d’Alençon avait suspendu son permis pendant neuf mois. Une mesure « qui peut s’expliquer par le taux d’alcool relativement important », a estimé le représentant du ministère public, qui a néanmoins proposé à la cour de diminuer cette période à sept mois.
En défense, l’avocat du pompier a lui aussi plaidé dans ce sens. Actuellement sans emploi, le trentenaire a déjà été privé administrativement de son précieux sésame rose pendant six mois.
Du travail dans la sécurité incendie
Aujourd’hui, « il souhaite trouver rapidement du travail dans la sécurité incendie. Seulement, il habite un village très mal desservi par les transports en commun », a indiqué Gabriel Sibout.
Selon l’avocat, la suspension de son permis de conduire serait aujourd’hui « doublement pénalisante ».
L’argument a convaincu la cour qui, après en avoir délibéré, a calé la durée de la suspension de permis sur celle déjà effectuée par le prévenu.
BM (PressPepper) pour Le Perche
*Michel : prénom d’emprunt